Iris Bezard

Après quelques années d’études durant lesquelles je peinais à savoir qui j’étais et ce que je souhaitais vraiment, j’ai fait le choix de partir en Inde.
Ce voyage m’a offert des clés précieuses pour me découvrir, ralentir, m’écouter et me choisir.

S’en sont suivies de longues marches et plusieurs déménagements, guidés par l’envie de vivre au plus près des montagnes. Peu à peu, l’idée de devenir accompagnatrice en montagne a émergé.
Les grands espaces m’aident à me connecter plus facilement à moi-même, à revenir à des questionnements essentiels et à développer une confiance profonde, en moi comme en la vie.

C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi de passer ce diplôme, avec l’élan d’accompagner d’autres personnes à vivre, à leur manière, ce que la montagne m’apporte.

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Je vis à Chamonix depuis maintenant cinq ans. Mon quotidien s’inscrit au cœur de ces montagnes majestueuses et imposantes, une nature à la fois profondément ancrée et en perpétuelle transformation.

À leur contact, au fil des expériences partagées, j’ai développé une manière d’habiter la vie qui me rend joyeuse et profondément apaisée. Les moments de silence, la confiance, le retour à la simplicité — un bon repas seule ou en bonne compagnie — prennent toute leur ampleur lorsque le rythme ralentit. Ce rythme, qui est le mien, je m’efforce de le préserver au quotidien.

Et lorsque tout va un peu trop vite, une simple balade dehors suffit toujours à me rappeler l’essentiel : la présence à l’instant.

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Le chemin de Stevenson a été l’expérience de nature la plus transformatrice pour moi. C’était ma première itinérance, vécue en solitaire, et cela a évidemment marqué l’aventure.

Mais au-delà du cadre, c’est surtout l’intention avec laquelle je me suis élancée qui rend cette marche si particulière. J’étais à un moment de ma vie où je ne savais pas vraiment dans quelle direction aller professionnellement, ni quoi « faire ».

Au fil des jours, il est devenu évident que la question du faire était finalement secondaire. Ce qui comptait davantage, c’était ce que je voulais « être ».
Cette prise de conscience m’a permis de comprendre que je pouvais tout faire, et que ce qui me rendait profondément heureuse résidait dans la manière de le faire, dans l’énergie que je mets dans mes actions, bien avant les préoccupations matérielles.

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« Il n’y a rien à faire, il y a juste à être »

Pour moi, cela ne signifie pas que l’action n’a pas d’importance ou qu’il ne faudrait rien entreprendre. Au contraire, le faire gagne à être précédé par la présence et l’intention, afin que chaque action soit consciente, juste, et source de joie.

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