1- Préparation

La créativité est un état de rêverie comme le dit Sandra. 

C’est un moment où tu ne penses plus à rien et tu laisses venir. 

Quelque chose veut sortir de toi, mais sans le contrôle de ta volonté. 

C’est l’inconscient, l’âme qui pousse au fond de nous, de manière autonome. 

C’est une forme de transe.

Cela requiert de la solitude et du silence. 

Nous sommes toujours en train de recevoir toutes sortes d’informations, si tu souhaites que quelque chose sorte de toi, tu dois quitter le mode récepteur pour entrer dans le mode émetteur. 

Ça commence par faire le vide autour de soi et en soi.

La créativité nait toujours du vide, tous les objectifs sont abandonnés, on entre dans un temps d’inconnu et de gratuité. 

C’est un moment de jeu, d’imagination, de fantasme. C’est spontané, c’est laisser parler son enfant intérieur. Tomber dans l’émerveillement de l’enfance. 

On devient rêveur, le temps se distant. Nous perdons alors nos repères rationnels.

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« La fantaisie est l'activité enjouée, le jeu, propre à l’enfant, incompatible apparemment avec le principe du travail sérieux. Mais sans ce jeu de la fantaisie, jamais encore Œuvre féconde ne vit le jour. Nous devons immensément au jeu de l’imagination. »

‍- C.G. JUNG -

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2- Mise en Pratique

Je vous transmets ici un exercice inspiré de ceux qui utilisent la connexion à la nature pour se retrouver. 
Cela rejoint aussi les dernières études scientifiques sur la nature et le cerveau, mais bien sûr il existe de nombreuses autres possibilités propres à chacun de nous.

Pour commencer, c’est s’autoriser un temps pour soi. 

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1- Prendre 2 heures de solitude où l’on n’a rien à penser et rien à faire. 

Tout est resté à la maison: portable, écouteurs, livres et revues: tu es seul avec toi-même. La seule chose que l’on peut s’accorder à la limite, ce sont des feuilles blanches et un stylo.
Au mieux tu peux mettre une alarme sur ton téléphone en mode avion, cela te permet d'être pleinement dans l'instant présent sans avoir à te soucier du temps, car il est possible que l'on en perde la notion. Je prends 2h les jours ou je suis libre, et 30 min les autres jours.

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2 - Partir marcher dans un environnement naturel que l’on connait et dans lequel on se sent en sécurité.

Ça peut être une forêt ou un bord de rivière par exemple. Déambule dans la nature de manière totalement aléatoire, ne suit plus les sentiers, ne suit plus les pensées, ne suit plus que ton intuition et tes ressentis. Ose te perdre un peu, on appelle ça l’errance.

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3- Puis, chercher un endroit où l’on peut s’asseoir sans être vu ni dérangé - le "sit spot". C'est une place ou l'on se sent appelé par la force des éléments, une place où "notre coeur se remplit de joie".
Plus le paysage autour est riche et beau et plus ça va favoriser l’état d’émerveillement.

Rester immobile à contempler l’environnement, concentrez-vous sur vos sensations. On parle de 20 min pour que la nature vous accepte comme faisant partie d’elle.
Tu peux observer ce que produit en toi :

• Les formes
• Les couleurs
• Les courbes du paysages
• Les sons
• Les mouvements, des insectes, des oiseaux, de l’eau, des feuilles…
• Les odeurs
• ...

Ce sont toutes ces sensations qui nous connectent à notre environnement et permettent à notre cerveau d’entrer dans un état de rêverie.
Tu sais que cela fonctionne lorsque tu perds la notion du temps : tu n'arrives plus à savoir si cela fait 20 min ou 2h que tu es assis(e) ici.

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4- Alors tu peux maintenant rentrer dans le jeu de l’imagination créatrice. 
Tu retrouves ton âme d’enfant et tu vas la laisser s’exprimer. 
Quelque chose doit sortir spontanément de toi. C’est si rapide que ça shunte les jugements et la censure de ton mental. C’est brut ! C'est la source de la vie qui s'exprime à travers ta créativité.
Comme un enfant de 4 ans qui fait de la peinture pour la première fois. 
Ton expression peut prendre différentes formes.

Par exemple:

• L’écriture spontanée : ta main écrit sans s’arrêter, sans qu’il y ait de direction logique et rationnelle
• Dessins et croquis. Dessiner à l’intérieur d’un cercle (mandala) favorise l’émergence de la créativité
• Chantonner des airs qui viennent
• Visualiser des images, créer des fantasmes
• Bouger son corps de manière anarchique, danser sans musique
• …

Tout ceci te mets au contact de ta source intérieure. 
Au début il est difficile de lâcher le contrôle, notre mental se demande pourquoi ?
" Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je dessine ? Pourquoi je bouge comme ça ? "

Mais avec la répétition, cela devient plus facile. On se fait envahir par une force qui nous dépasse et nous indique quoi faire. Il se créé alors un sentiment d’auto-satisfaction que les arts-thérapeutes connaissent bien.

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Bonne chance pour votre mise en pratique. 
N’hésitez pas à me faire des retours !
À bientôt,

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Alexis.

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« On sait que toute bonne idée et tout acte créateur proviennent de l'imagination et tirent leur origine de ce qu'on a accoutumé d'appeler fantaisie infantile. L'artiste n'est pas seul à devoir à la fantaisie ce qu'il y a de grand dans sa vie: tous les hommes qui créent en sont là. » 

- CG JUNG - L'âme et la vie

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Bonus : un exemple en vidéo de ce genre de pratiques, tirée des sagesses ancestrales amérindiennes, et présenté par mon ami Antoine Talin référent en permaculture.

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