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Les études sur les problèmes de santé du monde moderne permettent de se rendre compte qu'un nombre grandissant de personnes n'ont plus accès à la nature. Certains auteurs parlent de "déficit de nature". La recherche montre comment le bon fonctionnement de notre cerveau nécessite que l'on soit en connexion avec la nature. Il y a une expérience, des sensations, que l'on trouve en s'immergeant dans le milieu naturel et nulle part ailleurs, et qui procurent au cerveau ce dont il a besoin. Cet article résume et simplifie ces moyens que l'on a pour entrer en connexion avec la nature et retrouver un état d'équilibre.
Prenez un instant pour fermer les yeux et vous plonger dans l'enfance de vos grand-parents.
Comment vivaient-ils?
Leur école, leur maison, leur famille, avec quoi jouaient-ils?
En 1900 seulement 15 % de la population vivait dans les villes contre 70 % de la population mondiale aujourd’hui.
Deux générations, c'est trop peu pour que notre cerveau s'adapte au monde actuel: totalement artificiel, rempli de bruits, de sollicitations…
Nos modes de vie ont changés et nous sommes passés très rapidement du vert au gris, mais notre cerveau n'a pas eu le temps de s'adapter. Il est resté celui d'un chasseurs-cueilleurs.
Fondamentalement, nous sommes liés à la nature. Homo sapiens évolue depuis 300 millions d'années dans la nature. C'est notre constitution et la structure même de notre cerveau qui sont modelés pour vivre en harmonie avec la elle.
Se couper du milieu naturel entraine des désordres psychologiques et physiologiques.
Stress, anxiété, dépression et autres maladies psychologiques sont les maux de notre modernité.
Une étude récente montre qu'une personne ayant grandi en ville durant les deux premières années de sa vie à 39 % de chance en plus de développer une maladie psychologique (1).
Les recherches sur le sujet sont nombreuses, Michel Le Van Quyen directeur de recherche à l'Inserm, publie un livre faisant la synthèse des dernières connaissances à propos des liens entre la nature et notre cerveau.
Je vous partage dans cet article les 7 manières de vous reconnecter, qui m'ont paru les plus pertinentes et facilement réalisables. J’expliquerai les bénéfices sur votre santé, et je citerai quelques études qui vous permettront d’aller plus loin si besoin.
Le simple faîte de voir la nature nous apporte du bien-être.
Une fenêtre de bureau qui donne sur un arbre majestueux, un paysage d'une vallée fleurie, cela aide votre cerveau à se recharger.
Être en contact avec la nature, même temporairement, induit des bénéfices sur la santé dans toutes ses dimensions (1):
C’est R.Ulrich le premier qui étudie ce phénomène. Adolescent, il a passé de nombreuses semaines à l'hôpital pour traiter sa maladie des reins. Il avait fini par se rendre compte que si sa chambre donnait sur un espace vert il se sentait mieux et récupérait plus vite.
Plus tard, son étude en 1980, sur les patients ayant subi une chirurgie abdominale dans les hôpitaux américains est devenue célèbre: les patients avec une chambre qui donne sur la nature prennent moins de médicaments (antalgiques) et sortent au moins un jour plus tôt de leur période de convalescence. Il récupèrent plus vite.
Le silence est une ressource rare.
La forêt est peuplée de petits bruits caractéristiques qui évolue tout au long de la journée.
Selon l'heure : insectes, oiseaux, animaux, vent dans les branches…
Dans un environnement citadin, ce sont les bruits des hommes et des moteurs.
Mise à part quelques lieux privilégiés, en ville il est rare de pouvoir fermer les yeux et se laisser bercer par le silence.
Et pourtant ce dernier est primordial pour notre cerveau. Les études montrent qu’un bruit de fond épuise notre cerveau et perturbe le sommeil.
Cela induit une perte d'activité dans le cortex préfrontal qui est engagé dans la prise de décision.
On se sent au bout du rouleau et incapable d'enclencher de nouveaux projets.
On est moins capable de faire face a nos émotions et d'adapter nos comportements.
Les chercheurs pensent qu'il pourrait y avoir un lien important avec la maladie d'Alzheimer. D'autres études sont en cours.
Les montagnes sont des lieux favorables pour atteindre le silence. L'austérité des conditions rend la vie difficile.
Le sommets sont des sortes de temple sacrés, préservés par leur inaccessibilité. Effet garanti en hiver, lorsque le manteau neigeux étouffe même le bruit de vos pas.
Nous nous pensons différents mais finalement, d'un point de vue du câblage neurologique, nous ne sommes pas si éloignés des singes.
C'est ce que se sont rendus compte les chercheurs qui étudient les neurones miroirs, ces cellules du cerveau qui permettent de ressentir par procuration ce que vivent les autres.
Les cellules de l’empathie.
Lors de leur pause de midi, les chercheurs mangeaient une pizza.
Ils se rendent alors compte que leur singe d'étude lève la main à chaque fois qu'ils approchent la pizza de leur bouche ! Dingue ! Posséderait-t-il des neurones miroirs qui lui permette de vivre par procuration le repas que nous sommes en train de manger ? Bingo !
Les singes et autres animaux (études sur les chiens) sont dotés d'empathie pour autrui grâce a leurs neurones miroirs.
Aujourd'hui, les études sont plus avancées, et l'on sait que croiser le regard d'un animal permet la libération de l'ocytocine, l'hormone de l’amour et du lien social.
Elle nous permet la compassion et de se sentir en confiance en présence d’autrui. Ainsi certaines structures accueillants des malades (certains ehpad) prennent aussi des chats, les études montrent que le bonheur ressenti par les résidents est augmenté.
Alors, à quand votre prochaine affût en montagne à la recherche de présence animale ?
Comme dans le film « la panthère des neiges » ou Sylvain Tesson prend conscience du bien-être que procure la rencontre avec le vivant.
La forêt est un lieu chargé de symboles qui ont façonnés les archétypes de la psychologie humaine.
Légende, contes, sorcières et monastères…
Pourquoi sommes-nous tant touchés par la présence de la forêt ?
Les études montrent qu'une balade d'une heure en forêt inhibe votre système nerveux sympathique et diminue votre taux de cortisol (2), qui sont des indicateurs de stress. Cependant, le système nerveux parasympathique, lui, est activé, et vous apporte: calme, régénération, bien-être et rêverie.
De plus, les arbres sécrètent des molécules pour préserver les végétaux des bactéries et des champignons nocifs.
Une est particulièrement importante : le phytoncide. Grâce à elle, respirer les odeurs de la forêt c'est un peu comme faire une cure de soins naturels :
Lorsque vous respirez la forêt, vous partez dans un univers fantastique de paisibilité. Vous ressentez des émotions positives comme l'amusement, la joie ou l'émerveillement face a la beauté de la nature. Il a été démontré que les odeurs des Pin, des cèdres où des cyprès peuvent avoir une influence sur le bien-être, et soulagent les patients souffrant de problèmes psychologiques (3)
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La terre contient toutes sortes de bactéries. Nous vivons aujourd'hui dans un monde hyper aseptisé ou les normes d’hygiène sont de plus en plus strictes.
Certes, nous sommes moins en contact avec des agents agresseurs, mais est-ce réellement une bonne chose ?
Les recherches montrent que l'appauvrissement de l'exposition aux bactéries a un lien avec nos maladies modernes.
Car à l'intérieur de nos entrailles c'est une colonie de plus de 100000 milliards de bactéries qui cohabitent : « le microbiote intestinal ».
Autant que d'étoiles dans le ciel.
Nos intestins sont dotés d'une grande quantité de neurones (notre « 2ème cerveau »), cela leur permet de communiquer avec notre cerveau.
Notamment, ils fournissent 95 % de la sérotonine (l’hormone du bien-être) qui est indispensable au fonctionnement du cerveau.
Ainsi le microbiote peut avoir beaucoup d'influence sur notre psychologie et nos comportements.
Des études ont montré les liens entre le microbiote intestinale et la mémoire.
Une dame âgée était totalement déprimée et perdait la mémoire, on lui implantait alors une partie du microbiote de sa petite fille qui était pleine d'entrain et de joie… Et surprise : la mamie retrouvait de l'énergie et le goût de la vie ! Nous reconnaissons les liens entre les bactéries qui nous habitent et certaines maladies dites de civilisation : les allergies, les infections inflammatoires chroniques, les troubles de l'humeur comme la dépression.
De nombreuses études sont en cours pour trouver des traitements contre la dépression à partir du microbiote.
Comment préserver la richesse de notre microbiote?
Premièrement faire attention à ce que l'on mange: la qualité des produits de notre alimentation a une influence directe.
Est-ce que vous prenez les salades des champs du voisin (pleine de limaces)? Ou des salades hollandaise sans terre mais qui poussent en aéroponie (=sans terre) dans des hangars?
Deuxièmement: être en contact avec la terre. La toucher, la travailler, planter, jardiner… nous permet d'absorber des microbes à travers la peau. Les chercheurs ont identifié une bactérie (mycobacterium vaccae) qui est naturellement répandue dans le sol et qui peut augmenter la production de sérotonine dans le cerveau.
Les premières lumières du jour ont un impact fort sur votre physiologie.
Au lever du soleil un sentiment de calme vous envahit, vos idées noires se dissipent. La lumière, via les cellules de la vision, influencent le fonctionnement du cerveau.
Une toute petite zone au centre de notre encéphale, le noyau supra–chiasmatique qui va activer la glande pinéale, et ainsi orchestrer la sécrétion de certaines hormones (mélatonine) quand la lumière apparaît. C'est une sorte d'horloge biologique qui coordonne le corps et le cerveau en réponse au cycle de la lumière.
Notre vigilance et notre cognition sont ainsi régulées selon l’intensité de la lumière, le jour nous sommes plus performant dans certaines tâches cognitives.
Puis le soir, vous ressentez une baisse de la température corporelle ce qui indique que votre attention baisse et que vous êtes prêt pour sombrer dans les bras de Morphée.
Il a été montré dans des expériences « hors du temps », comme vivre dans une grotte pendant plusieurs mois, que, sans lumières du jour notre horloge biologique se désynchronisait. La faim et le sommeil sont désorganisés et le temps perçu s'allonge.
Donc, notre cerveau se réorganise chaque jour grâce a la lumière du soleil, et s’adapte aux saisons. Les cycles biologiques s’harmonisent avec les cycles cosmiques via votre cerveau et sa glande pinéale.
Aujourd’hui, avec l’éclairage artificiel, nous pouvons travailler le jour comme la nuit. Certaines entreprises tournent 24h/24 et des certaines villes sont réputées pour ne jamais dormir. Mais notre cerveau n’est pas adapté pour ça.
Des études montrent les liens entre certaines maladies et la désynchronisation des rythmes circadien.
Le dérèglement du cycle veille sommeil conduit un risque accru de maladies psychiatriques (4). Notamment dans la maladie de Parkinson où 90 % des patients souffrent d'une fragmentation du sommeil, mais d'une somnolence excessive pendant la journée.
Il existe dans notre cerveau une zone corrélée à l'expérience du beau (5) : le cortex orbito frontal médian, une zone à l'avant du cerveau qui est associée au circuit de la récompense.
Son activation déclenche une augmentation de la dopamine, ce neurotransmetteur qui nous permet de nous sentir bien.
Le plaisir de l’esthétique active notre système de récompense, nous nous sentons satisfait. Il résonne à toute forme de beauté, toutes nos expériences esthétiques.
L’art, la contemplation de la nature stimulent nos émotions intimes les plus profondes.
Les chercheurs pensent que la beauté sollicite certains neurones qui nous connectent à la conscience de nous-même.
La beauté nous touche et cela va affecter notre identité, notre manière de nous percevoir dans le monde.
Un beau paysage de montagne peut vous faire prendre conscience à quel point vous êtes petit dans ce monde mais que l’harmonie et l’amour règne. Ce n’est plus simplement regarder le paysage, c’est le ressentir à l’intérieur de vous même, comme si il faisait parti de vous autant que vous faites parti de lui. Cette expérience peut vous transformer.
La beauté de la nature est une source continue de joie. Contrairement à d'autres situations qui nous rendent heureux, celle-ci ne s’épuise jamais. Elle est constamment renouvelée. Il est essentiel de savoir s’y connecter.
C’est en s'immergeant complètement, charnellement, à travers tous nos sens; c’est en expérimentant la nature que nous trouvons la sérénité et décuplons les effets bénéfiques sur la santé. La ressentir à l'interieur de soi.
Lors d'une balade dans les bois par exemple une grande part de ce que nous percevons nous échappe. Tout un tas d'informations sont disponibles , mais notre cerveau décide de ne pas les traiter.
Devenir réceptif, réapprendre à ouvrir ses sens pour rencontrer la réalité vivante.
Laisser les couleurs, les formes, et les sons venir à soi et nous imprégner à la façon d'un parfum.
La nature vibre comme un espace commun ou le monde et le moi se rejoignent.
« L'enjeu n'est pas de reconnaître des interrogations, de rétablir des connexions, de réparer ou de tisser des liens entre l'humain et la nature, conçu comme séparés; mais de réaliser leur unité au cœur de l’expérience. »
(Claire Petitmengin « s’ancrer dans l’expérience vécue comme acte de résistance »)
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Alexis
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